понедельник, 2 января 2017 г.

Ô souvenirs! printemps! aurore!

Боже, сколько лет я искала этот текст! Из смутных школьных воспоминаний, что вроде как это Гюго, как называется - хз. Этот стих я читала, лежа на операционном столе (будучи в 9 классе) - мне сказали что-нибудь говорить, и я говорила стихи. Сегодня нашла. Тащу сюда, чтобы не потерять.
1858 год... как давно, больше 100 лет...


Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Doux rayon triste et réchauffant !
- Lorsqu'elle était petite encore,
Que sa soeur était tout enfant... -

Connaissez-vous, sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint-Leu,
Une terrasse qui s'incline
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?

C'est là que nous vivions, - Pénètre,
Mon coeur, dans ce passé charmant !
Je l'entendais sous ma fenêtre
Jouer le matin doucement.

Elle courait dans la rosée,
Sans bruit, de peur de m'éveiller ;
Moi, je n'ouvrais pas ma croisée,
De peur de la faire envoler.

Ses frères riaient... - Aube pure !
Tout chantait sous ces frais berceaux,
Ma famille avec la nature,
Mes enfants avec les oiseaux ! -

Je toussais, on devenait brave.
Elle montait à petits pas,
Et me disait d'un air très grave :
" J'ai laissé les enfants en bas. "

Qu'elle fût bien ou mal coiffée,
Que mon coeur fût triste ou joyeux,
Je l'admirais. C'était ma fée,
Et le doux astre de mes yeux !

Nous jouions toute la journée.
Ô jeux charmants ! chers entretiens !
Le soir, comme elle était l'aînée,
Elle me disait : " Père, viens !

Nous allons t'apporter ta chaise,
Conte-nous une histoire, dis ! " -
Et je voyais rayonner d'aise
Tous ces regards du paradis.

Alors, prodiguant les carnages,
J'inventais un conte profond
Dont je trouvais les personnages
Parmi les ombres du plafond.

Toujours, ces quatre douces têtes
Riaient, comme à cet âge on rit,
De voir d'affreux géants très-bêtes
Vaincus par des nains pleins d'esprit.

J'étais l'Arioste et l'Homère
D'un poème éclos d'un seul jet ;
Pendant que je parlais, leur mère
Les regardait rire, et songeait.

Leur aïeul, qui lisait dans l'ombre,
Sur eux parfois levait les yeux,
Et moi, par la fenêtre sombre
J'entrevoyais un coin des cieux !

Нашла здесь но в принципе, если знать как именно искать, этого текста можно найти много. Сразу поиск по строчкам из контекста я, почему-то, не задавала.

Extrait du commentaire composé du livre
“Les Contemplations”

La fille de Victor Hugo, Léopoldine, s'est noyée dans la Seine en 1843. Après cela, Victor Hugo écrit Les Contemplations, recueil de poèmes consacrés à sa fille.
Cette évocation heureuse de Léopoldine au milieu du reste de la famille est d'abord assuré par des vers qui font ouverture (v.1-10). L'évocation elle même ressuscite deux moments de ces journées de bonheur: la matinée (v.11-28) et le soir (v.29-52). (источник)

 

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